Auteur aussi culte qu’incontournable, Elisa Point est l’une des plumes les plus inspirées de la chanson française. Près d’une trentaine d’albums à son actif, des collaborations riches et rares menées avec un soin d’esthète, Elisa Point a tracé son chemin au seul gré de son talent pour les mots et un sens inné d’une écriture, […]
Auteur aussi culte qu’incontournable, Elisa Point est l’une des plumes les plus inspirées de la chanson française. Près d’une trentaine d’albums à son actif, des collaborations riches et rares menées avec un soin d’esthète, Elisa Point a tracé son chemin au seul gré de son talent pour les mots et un sens inné d’une écriture, instinctive ou rien n’est prémédité ni calculé. Le verbe d’Elisa Point est sa respiration, son langage. Avec son timbre de voix unique, immédiatement reconnaissable et une façon bien à elle d’interpréter les mots, de les chanter, de les souffler, de les jouer ou parfois juste de les dire, Elisa Point façonne au fil de sa carrière ce que l’on appelle modestement une œuvre.
Après plusieurs opus remarqués en duo publiés ces 10 dernières années, Elisa Point revient avec « Son Cinéma » : un album concept dédié aux légendes du cinéma d’hier et d’aujourd’hui. Elle, qui n’a jamais cessé d’exprimer sa passion vitale pour le 7ème art, célèbre aujourd’hui 18 figures du grand écran. Au programme, un casting coup de cœur des actrices et des acteurs qui ont accompagné les rêves et les vies de tant de cinéphiles. Aux figures populaires d’Alain Delon, Romy Schneider, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau se mêlent celles, plus rares, de Stefania Sandrelli et Laura Antonelli ou encore de quelques contemporains : Cate Blanchett, Leonardo Di Caprio, Louis Garrel.
Réalisé et composé par son complice Léonard Lasry, l’album transporte l’auditeur aux cœurs d’une collection de chansons portraits qui sonnent comme des standards. D’un simple piano, d’un guitare sèche ou accompagnée d’un orchestre à cordes, Elisa Point renoue avec les hauteurs vocales de ses débuts (« Elle jusqu’à mourir d’aimer », « Voyage en douce »), swingue pour chanter l’Italie (La Sandrelli) ou conclure sur l’entrainant « Mais quand est ce que l’on s’évade », en hommage à Maria Schneider.
Sur plusieurs titres dont l’émouvant « La chamade à perte de vue » ou « Miss Hepburn ou Audrey » c’est là « l’actrice musicale » telle qu’on la souvent définit que l’on retrouve derrière le micro.
8 ans après la sortie de « L’exception » et la déclinaison cinéma/art contemporain qui l’accompagnait, hommage à l’esthétique du cinéma français et italien des années 60, Elisa Point raconte à travers des destins parfois glorieux, parfois tragiques les vicissitudes de chacun.